Comme toutes les communes de France, Lormes a payé
un lourd tribut lors de la Grande Guerre. Nombre de ses
enfants sont tombés au champ d'honneur. Leur souvenir
est perpétué par le monument surmonté
d'un "poilu" édifié au centre des Promenades.
Leur mémoire est également rappelée par une plaque apposée
sur le mur à l'intérieur de l'église.
Entre les deux guerres la vie des Lormois s'écoule paisiblement. Le
tacot à voie étroite qui relie Lormes à Corbigny
et Saulieu a été inauguré en 1901. Il transporte le bois
et est aussi pourvu de voitures pour les voyageurs. Il met trois heures pour
relier Lormes à Saulieu. Il disparaîtra définitivement
en 1939 sans que le projet d'élargissement à voie normale entre
Corbigny et Lormes ait été mis à exécution.
Si Lormes a été directement épargnée
par la Première Guerre Mondiale, elle est
concernée par la Seconde : les Allemands
sont là. La présence de bois offrant des cachettes naturelles
est propice au développement des maquis
comme le Maquis Camille. Les Maquisards, qui connaissent parfaitement
la région, harcèlent les troupes d'occupation qui se hasardent peu
dans les forêts. Le 12 juin 1944, alors que le débarquement
vient d'avoir lieu en Normandie, les FFI (Forces Françaises
de l'Intérieur), sans doute grisés par la future victoire,
s'installent sur les toits et attaquent un convoi qui traverse la ville. Les
Allemands prennent aussitôt en otages les hommes qui se trouvent là.
Huit seront fusillés. La maison de l'horloger, au centre de la photo,
est incendiée.
Une
plaque
est apposée sur la mairie pour commémorer l'événement.
Après la Libération, le calme revient. Le "château
Cartier", qui servait de P.C. au Maquis Sanglier, avait été
brûlé par la Wehrmacht en septembre 1944 ; ce n'était,
en réalité, qu'une grosse "maison bourgeoise" située
à la Croix
Châtain au milieu d'un grand parc. Il n'en subsiste plus que
l'orangerie.
Si l'agriculture régresse, le tourisme se développe malgré
la fermeture progressive de la plupart des hôtels (Poste, Gare, Morvan,
Lion d'Or). Le camping est créé, l'étang aménagé.
Les résidences secondaires et les locations de maisons se développent.
En été des manifestations attirent les touristes. C'est tout
d'abord, tous les six ans, le Comice Agricole qui "tourne"
entre les différents cantons de l'arrondissement de Clamecy.
Le dernier a eu lieu les 5 et 6 août 2017. En dehors des activités
purement agricoles, c'est l'occasion d'un défilé costumé
et de chars fleuris. En juillet, se déroule le Festival de la Chanson
Française (en 2009 la ville se déclarait officiellement
"jumelée avec la chanson"). Il y a quelques années, au
mois d'août, un
spectacle
nocturne
avec jeux de lumière, figurants, chevaux et feux d'artifice retraçait
au bord de l'étang du Goulot l'histoire de la ville ou, plus récemment,
la vie du Maréchal
de Vauban dont les terres étaient toutes proches.
En
1996, Lormes, représentée par son maire, Christian
Paul, signait un accord de jumelage avec la ville allemande d'Ulmen. Cette
petite cité d'un peu plus de 3.000 habitants du Land de Rhénanie-Palatinat
est édifiée dans le massif volcanique de l'Eifel. Son nom, signifiant
l'Orme, n'est sans dout pas étranger à l'origine de cette association
qui se traduit régulièrement par des échanges amicaux.
Un menhir a été dressé dans le "Jardin d'Ulmen" près
de l'étang
du Goulot pour symboliser cette union. Située à l'entrée
de la Route
de Narvau, une sculpture sur bois commémore le dixième anniversaire
du jumelage. Il est amusant de remarquer que, tout comme Lormes, la ville
est située au bord d'un lac à 450 m d'altitude ! La "Platz
de Lormes" (en français dans le texte) est, en Allemagne, le pendant
du "jardin" lormois. Depuis 2017 Lormes a rejoint quatorze village de la Nièvre
dans la démarche Villages du futur et en 2023 les Cités
de caractère de Bourgogne-Franche-Comté.
En juillet 2007, pour la première fois de son histoire, le Tour
de France a traversé Lormes à l'occasion de la cinquième
étape Chablis - Autun.