Sébastien
Le Prestre Seigneur de Vauban, Maréchal
de France, n'est pas né à Lormes, mais à quelques
lieues à Saint Léger de Foucheret (aujourd'hui
Saint Léger Vauban). Ingénieur du Roi, il dirigea
en présence de Louis XIV les sièges de Tournai, Douai et Lille.
Il conduisit victorieusement cinquante-trois sièges, construisit près
de trois cents places fortes et perfectionna les procédés d'attaque.
Son projet révolutionnaire sur la Dîme Royale lui
aurait valu, selon une légende contestée, d'être
proscrit par le roi quelques semaines avant sa mort à Paris.
Il fit aménager, mais habita peu, le château de Bazoches
qui se trouve sur le territoire du canton. La légende raconte qu'il
venait parfois à Lormes en chaise à porteurs. Est-ce pour cela
que la ville l'honore en donnant son nom à un parking (!) qui, il est
vrai, a pris la place d'un cinéma portant le nom du Maréchal ?
Sa vie a servi de support aux derniers spectacles des Nocturnes de Lormes
en Fête qui avaient lieu au mois d'août au théâtre
de verdure au bord de l'étang
du Goulot.
Jean-Baptiste
Camille Corot est né à Paris d'un père
bourguignon (région de Semur en Auxois) et
d'une mère suisse. Paysagiste et portraitiste,
il ne fait partie d'aucune école, mais ses recherches
sur la lumière annoncent l'école de Barbizon et influenceront
les impressionistes. Son uvre est considérable et connaît
un rayonnement dans le monde entier.
Bien que n'étant pas lormois de naissance, ce célèbre
peintre l'était de cur, en effet, sa nièce avait épousé
un Lormois. C'est par son intermédiaire qu'il découvrit Lormes
et ses environs. Il fit de nombreux séjours dans le Morvan et à
Lormes plus précisément en 1831, 1841 et 1842. Il peignit l'ancienne
église et le quartier des Moulins, mais aussi les environs, en
particulier Saint André en Morvan. Il peignait d'après nature
mais aussi dans son atelier à Paris à partir de croquis réalisés
sur place.
Pierre
Malardier, né le 4 février 1818 à
Brassy,
est tout d'abord instituteur à Dun
les Places. Témoin des difficultés
de vie des classes populaires, suite à la
répression de juin 1848, il se lance dans la vie publique.
Lors de la Révolution de 1848 il manifeste des opinions démocratiques
et est élu député et siège à La Montagne
(Nom pris par le groupe des républicains qui tentent de défendre
les acquis politiques et sociaux de la révolution de 1848). Il
est condamné à un an de prison et révoqué de son
mandat de député suite à la publication d'une brochure
considérée comme subversive.
En 1848 au retour de la monarchie, il prend part à diverses manifestations républicaine. Expulsé, il séjourne en Belgique, puis en Angleterre et en Suisse où il restera jusqu'à l'amnistie de 1859. En 1869, il est battu aux élections législatives. Il est à nouveau candidat en 1871 mais, impliqué dans une affaire de conspiration en faveur de la Commune de Paris, il est arrêté et condamné à quinze ans de prison.
Amnistié en 1879 il se retire de la vie politique et décédra
à Lormes le 29 janvier 1894. La ville de Lormes a donné son
nom à la nouvelle école maternelle située dans le quartier
des Roches.
Henri
Bachelin est né à Lormes dans le quartier
de La Grange Billon d'un père morvandiau
et d'une mère auxerroise. C'est à Lormes qu'il passa
toute son enfance. Après un passage au grand séminaire
de Nevers puis dans l'armée il gagna Paris et travailla dix ans
dans une banque avant de se consacrer entièrement à la littérature
en 1911.
Ecrivain fécond, il publia une quarantaine de livres, essentiellement des romans. Ce sont des uvres régionalistes où il dépeint le Morvan avec beaucoup de tendresse comme dans Le Village. Il publia également des romans à base historique comme L'Abbaye de Vézelay au XIIème siècle ou des romans psychologiques (L'Héritage). Il reçu le prix Fémina en 1918 pour son roman Le Serviteur. Amateur de musique religieuse, et d'orgue en particulier, il consacra deux ouvrages à cet instrument.
Il est décédé à Paris en 1941. Lormes a édifié en 1976 un buste à sa mémoire à côté des "Promenades" devant une maison qu'il habita.
L'Association Henri Bachelin a pour objet principal de le faire connaître
et de participer à la diffusion de son uvre.
Elie
France Touchaleaume est né à Lormes
le 15 octobre 1914. Après des études secondaires
à Saint-Brieuc, il s'engage dans la Marine en avril
1936. En 1938, il est enseigne de vaisseau de 1ère
classe.
A la déclaration de guerre, il est officier sur le contre-torpilleur
Le Terrible dans l'Atlantique puis commandant du Chasseur 13
et du Chasseur 41. Ayant quitté la France, il débarque
à Portsmouth en Angleterre le 18 juin 1940. Rallié à
la France Libre il participe à des opérations de fusiliers-marins
en Afrique où il est blessé. Il est affecté ensuite à
diverses opérations en Méditerrannée puis dans l'Atlantique.
En 1945 il est nommé Compagnon de la Libération.
Après la guerre il restera dans la Royale en poste à
Saïgon et en Egypte. Capitaine de frégate de réserve depuis
1962, il est décédé le 5 mars 2010 à Boulogne-Billancourt
et est inhumé dans le cimetière de Lormes.
Jean-Pierre
Lacroix est né le 30 juin 1942 à Avignon. Lyonnais
par ses parents, il obtient une licence de droit puis
entre à l'Institut d'Etudes Politiques
(Sciences-Po) dont il sort diplômé en 1967. En
1974, il est nommé sous-préfet, directeur
de cabinet du préfet du Haut-Rhin, ses fonctions le
conduisent ensuite dans différents départements. Promu préfet
en 1988, il est nommé en Guyane. Après un passage dans l'Ain,
le Morbihan et le Val d'Oise, il se retrouve, dans un contexte particulièrement
difficile, préfet de Corse du Sud et préfet de la Région
Corse. Il termine sa carrière en 2007 comme préfet du Rhône,
préfet de la Région Rhône-Alpes, préfet de la zone
de défense Sud-Est.
Attaché à Lormes depuis de nombreuses années, Jean-Pierre
Lacroix est Président de l'Association Henri Bachelin. Il
a été premier adjoint au Maire de Lormes de mars 2008 à
mars 2020..
Né
le 5 mai 1945 à Issy les Moulineaux, Michel Zink
est un écrivain et médiéviste réputé.
Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure,
il a été professeur à l'université
de Toulouse II, puis à la Sorbonne. Il a enseigné
au Collège de France de 1995 à 2016 où il est, depuis
1995, titulaire de la chaire de littératures de la France médiévale.
Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur la littérature française
du Moyen Âge mais aussi de romans policiers. Il a enseigné comme
professeur invité dans de nombreuses universités européennes,
américaines et japonaises. En 2011 il était élu secrétaire
perpétuel de l'Académie des Inscriptions et Belles-lettres puis,
en 2017, à l'Académie Française au fauteuil de René
Girard.
Habitué de la région, en particulier de Chastellux,
dès son enfance il possède une résidence à Lormes
depuis plusieurs années. Il est membre de l'Association Henri Bachelin.
L'ancien
Ministre de l'Intérieur est né à
Lormes le 19 juillet 1949. Il a été élu député
de la 17ème circonscription de Paris
en juin 2012. Il a été Maire du 18ème
arrondissement de la capitale de 2003 à
2014. En juin 2017 il était battu au premier tour de l'élection
législative.
A 9 ans Daniel Vaillant arrive à Paris dans le 18ème arrondissement, un quartier quil ne quittera plus. Il adhère à la Convention des Institutions Républicaines de François Mitterrand dès 1969. Suppléant de Lionel Jospin en 1981, il sera élu député du 18ème arrondissement en 1988, puis Maire en 1995. Cette même année il dirige la campagne présidentielle de Lionel Jospin, devient Secrétaire National aux Elections et numéro 2 du Parti Socialiste.
Ministre des Relations avec le Parlement dans le premier gouvernement de
Lionel Jospin, il est nommé en août 2000 au Ministère
de l'Intérieur par le Premier Ministre avec Christian Paul comme Secrétaire
dEtat à lOutremer. Il a exercé cette fonction jusqu'à
la démission du gouvernement en mai 2002.
Jean-Michel
Grandjean est né à Bourg-la-Reine le 8 septembre
1949 d'un père morvandiau et d'une mère
d'origine italienne. A Lormes, où il passe
son enfance avec son ami Daniel Vaillant, il fait partie
de la fanfare municipale dès l'âge de sept ans grâce à
laquelle il est persuadé d'avoir trouvé sa vocation. Conducteur
de métro à Paris sur la ligne Balard - Créteil,
il intègre la fanfare de la R.A.T.P. où il forme, en 1985 avec
quatre collègues, le groupe musical "Service Public".
Plusieurs disques sont nés de cette formation. Le premier, "Métromambo",
permet au groupe d'accéder aux plateaux de télévision.
Son plus grand succès "Fulgence Bienvenüe" est
un hommage au constructeur du métro. Il se produit à Paris mais
aussi dans le Morvan.
A la retraite depuis 2006, "Jean-Mi" chante également en solo, en particulier
à Lormes à l'occasion de divers événements comme
la Fête de la Musique ou le Comice Agricole. S'accompagnant à
la guitare, il chante Brassens mais aussi avec nostalgie et humour son Morvan,
sa petite ville ou la fanfare municipale.
Christian
Paul est né à Clermont-Ferrand le 23 mars 1960.
L'ancien Secrétaire d'Etat auprès du
Ministre de l'Intérieur chargé de l'Outremer
a été élu député de la seconde
circonscription de la Nièvre (Château-Chinon Clamecy) en juin
2012. Au printemps 2015 il prenait la tête des "frondeurs"
du Parti Socialiste. En juin 2017 il était battu au second tour
de l'élection législative.
Conseiller municipal, il a été Maire de Lormes de juin 1995
à mars 2001 et Conseiller Général du canton de Lormes
de 1994 à 2004. Il est est Président
du Pays Nivernais-Morvan, membre de la Communauté
de Communes des Portes du Morvan (dont il a été président
de 1996 à 2001), 1er Vice-président du Conseil Régional
de Bourgogne jusqu'en 2014 et président du Parc
Régional du Morvan de 2001 à 2010. Directeur de cabinet du préfet
de la Nièvre en 1987, Christian Paul a été sous-préfet
de Château-Chinon de 1989 à 1990.
Il a présidé la mission Du droit et des libertés sur
l'internet, la corégulation, contribution française pour
une régulation mondiale à la demande du Premier Ministre,
Lionel Jospin, auquel il a remis son rapport le 29 juin 2000.