L'Yonne

Au sud-est de Châ­teau-Chinon, au pied du Mont Pré­ne­ley, à 738 m d'al­ti­tu­de sur la com­mune de Glux en Glen­ne, le Con­seil Dé­par­te­men­tal de la Niè­vre a amé­na­gé un très som­maire "sen­tier de dé­cou­ver­te des sour­ces de l'Yon­ne". C'est en effet dans ce site sauvage que la rivière prend sa source, ou plutôt ses sources. L'eau de pluie reçue sur le mont, absorbée par le sol rocheux, ressort à la surface dans plusieurs tourbières dont les rigoles se rejoignent pour former un petit ruisseau qui, grossi par d'autre ruisseaux, va constituer l'Yonne.

L'Yon­ne est la prin­ci­pa­le ri­vi­ère du Mor­van qu'elle tra­ver­se du sud-est au nord-ouest. Sa lon­gueur, jusqu'au con­flu­ent avec la Sei­ne, est de 292 km. Ri­vi­ère ca­pr­icieu­se, elle n'est navigable qu'à partir de Clamecy où étaient assemblés il y a un peu plus d'un siècle les trains de bois alimentant Paris en bois de chauffage. Son débit est régulé par le plus grand barrage du Morvan, celui de Pannecière, point de départ de la rigole d'Yonne qui alimente en eau le canal du Nivernais. Son affluent principal est la Seine qu'elle reçoit à Montereau-Fault-Yonne dans le département de Seine et Marne. Fault viendrait, selon certains, de l'ancien français falt indiquant le lieu ou "finit" l'Yonne. En effet, contrairement à une erreur datant des Romains, c'est l'Yonne qui traverse Paris puisqu'au confluent son débit est supérieur à celui de la Seine !

Dans le Morvan même elle reçoit de nombreux affluents tels que l'Armançon, la Cure, l'Anguison qui arrose Corbigny ou l'Auxois qui prend sa source à Lormes. Elle quitte le Morvan par le département de l'Yonne dont les habitants ne sont pas les "Yonnais", comme on pourrait s'y attendre, mais les Icaunais (formé à partir d'Icauna, nom latin de la rivière). Les principales villes qu'elle traverse sont : dans la Nièvre Château-Chinon, Corbigny et Clamecy ; dans l'Yonne Auxerre et Sens ; en Seine et Marne Montereau-Fault-Yonne.


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