A la sortie d'Avallon
en vous dirigeant vers Lormes, vous serez peut-être
tenté de tourner à droite en direction
de Pontaubert. N'hésitez pas !
Le Cousin est un petit affluent de la Cure qui se jette elle-même
dans l'Yonne,
principal affluent de la Seine (!). Vous découvrirez une petite
vallée verdoyante. La route longe la rivère qui s'encaisse entre
de hautes parois granitiques. De nombreux moulins étaient construits
là. Quelques uns ont été transformés en hôtels
dont, pour certains, la cuisine et le confort sont réputés comme
le Moulin des Ruats. La route continue en direction de Vézelay.
Vous découvrirez la Colline Eternelle brutalement au sommet
d'une côte juste avant d'arriver à Saint
Père.
Sur la route de Lormes à une quinzaine de kilomètres d'Avallon,
au détour de la route dans le village de Chastellux se dresse soudain
devant vous un imposant château. Il y a quelques dizaines d'années,
il fût en partie détruit par un incendie, les pompiers n'ayant
pu être appelés en raison de la mauvaise qualité du réseau
téléphonique. Ce château est, sans doute, le plus ancien
du Morvan puisqu'il remonte au XIème siècle et est
toujours la propriété de la même famille depuis cette
époque.
Edifié à l'emplacement d'un camp romain, la demeure, qui se
visite en été, possède un plan triangulaire. La façade
visible depuis la route, avant le pont sur la Cure est, pour sa part, du XVème
siècle. La tour Saint Jean, à l'extrême gauche, vraisemblablement
l'ancien donjon, a été édifiée en 1240.
Les ducs de Chastellux étaient les plus puissants seigneurs du Morvan
et leurs terres, qui incluaient le château de Bazoches,
s'étendaient jusqu'à Anost. Dès 1116, une assemblée
de barons et d'évêques se tenait à Chastellux. Répondant
à l'appel de Saint Bernard à Vézelay en 1146, Artaud
de Chastellux suivait le roi Louis VII le Jeune en Terre-Sainte. Le plus illustre
de ces seigneurs fut Claude de Beauvoir, sire de Chastellux, Maréchal
de France en 1418. La bataille de Cravant est un de ses faits darmes
qui l'avaient rendu indispensable aux ducs de Bourgogne Jean-sans-Peur et
Philippe-le-Bon.
Montréal est la plus importante ville du
Québec mais aussi un village homonyme
chronologiquement antérieur à
la cité canadienne situé à une dizaine
de kilomètres à l'est d'Avallon au sommet d'une colline dominant
la vallée du Serein. Quatorze villes dans le monde (dont six en France)
portent ce nom découlant du latin Mons regalis (Mont royal).
Dès l'an mil, le village bourguignon est une seigneurie importante
fief de la famille Anséric fidèle vassale du duc de Bourgogne
et du comte de Champagne. Bien protégée derrière ses
remparts, la cité prospère rivalise même avec Avallon.
Au XIIIème siècle la ville passe aux mains du vicomte
d'Avallon. Pendant la guerre de Cent Ans la ville est ravagée. Elle
perd son rôle stratégique lors du rattachement de la Bourgogne
à la France.
En
dépit de nombreuses destructions, une partie
des murailles, la collégiale et quelques
maisons sont parvenues intactes jusqu'à
aujourd'hui en faisant un des plus beaux villages de Bourgogne.
Entré par la Porte d'en Bas, le visiteur parcourt
les rues bordées de jolies maisons avant d'atteindre
la collégiale Notre Damecurieusement
séparée de son campanile. Edifiée au XIIème
siècle par Anséric II au retour de la croisade, elle a été
qualifiée de véritable bijou architectural par Viollet-le-Duc.
Edifiée dans le style gothique, cette petite église a la forme
d'une croix latine.
Dans le chur, les stalles datant du XVIème siècle sont richement décorées. Elles auraient été financées par un don du roi François Ier qui séjourna dans la ville en 1529.