Saint Père et les Fontaines Salées

Si­tuée au pied de la "col­line éter­nel­le", la pe­ti­te vil­le de Saint Père sous Vé­ze­lay est d'abord cé­lè­bre au­près des gour­mets. En ef­fet, Marc Me­neau, un en­fant du pays, y avait ou­vert à l'en­sei­gne de L'Es­pé­ran­ce (tout un pro­gram­me !) un res­tau­rant qui, au fil des ans est de­ve­nu une des meil­leu­res et plus cé­lè­bres tab­les de Fra­nce. Les plus grands de la politique, des arts ou du spectacle y sont venus au moins une fois déguster les plats d'un chef autodidacte, créatif et modeste à la fois. Selon une rumeur jamais confirmée le chateur Serge Gainsbourg y serait décédé avant d'être transporté à Paris. Après une première tourmente financière qui avait mis en péril l'établissement, un endettement au delà du raisonnable a conduit à sa fermeture définitive début 2015. Marc Meneau est décédé en décembre 2020 à 77 ans.

L'ancienne église, dont il ne reste que quelques ruines, était dédiée à Saint Pierre-aux-Liens (le premier pape, c'est à dire le Saint Père) donnant ainsi son nom au village. L'église actuelle consacrée à Notre Dame a été édifiée du XIIIème au XVème siècle dans le style gothique. Le clocher, haut de plus de cinquante mètres date, pour sa part, du XIIIème siècle. Le vaste porche fut restauré par Viollet-le-Duc. Il est surmonté d'un pignon richement sculpté. L'ensemble formé par la façade et le porche constitue, en fait, une immense représentation du Jugement Dernier, témoignant du caractère essentiellement funéraire de l'édifice. A proximité, l'ancien presbytère accueille le musée archéologique où sont regroupés divers objets provenant du site des Fontaines Salées.

Les Fontaines Salées

A moins de deux ki­lo­mè­tres du vil­lage, sur la rou­te qui vous con­duit à Lor­mes, un che­min sur la gau­che per­met d'at­tein­dre un si­te ar­chéo­lo­gi­que du plus grand in­té­rêt. Commencées en 1934 par le professeur René Louis, des fouilles ont mis à jour à la fois un sanctuaire gaulois et des thermes gallo-romains dont les origines sont liées à la présence de sources d'eau minérale fortement salée. Dix neuf captages constitués de troncs de chênes évidés au feu remontent à l'époque néolithique, selon la datation au Carbone 14. Au cours des siècles cette eau a été utilisée pour récupérer le sel mais aussi pour sa valeur médicale (rhumatismes et dermatoses).

La visite permet de découvrir un sanctuaire circulaire d'origine celtique, les thermes des hommes et ceux des femmes (dont le plancher suspendu est intégralement conservé), ainsi que les captages. Au fond de l'un de ceux-ci, on peut observer la remontée de bulles de gaz constitué, entre autres, d'azote et d'hélium, faisant de cette source la plus riche d'Europe en hélium. Un peu plus loin, une pompe manuelle permet d'ailleurs de "déguster" cette eau au goût étrange.

Pont de Pierre-Perthuis

A deux ki­lo­mè­tres du che­min des Fon­tai­nes Salées en di­rec­tion de Lor­mes vous at­tein­drez le vil­lage de Pier­re-Per­thuis. En contre-bas du pont moderne qui surplombe la Cure de 35 m se cache le petit pont de Ternos attribué à Vauban mais datant vraisemblablement de 1770. Son style en arc surbaissé l'a fait surnommer à tort "pont romain". Situé dans un cadre particulièrement pittoresque il a été utilisé par le cinéma en particulier pour une scène de La Grande vadrouille de Gérard Oury.


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