La
forêt morvandelle (la
vraie, celle des feuillus, chênes, hêtres...)
est fréquemment coupée. C'est
pourquoi elle est constituée d'arbres
jeunes, relativement
petits contrairement aux grandes
forêts comme Fontainebleau,
par exemple. Les routes sont étroites, aussi il n'est pas
rare que les arbres se rejoignent et forment une voûte de verdure. Au
printemps le sol se couvre de fleurs multicolores. On y trouve la primevère
sauvage (le "coucou"), mais aussi l'orchis mascula d'une vive
couleur violette ou la jacinthe bleue au parfum délicat. En été,
d'autres fleurs éclosent comme le bouton d'or ou la majestueuse digitale
dont la fleur pourpre est un poison mais aussi un médicament contre les
maladies cardiaques. Vers le mois d'août, les ronces se couvrent de mûres
au goût varié selon le pied où elles ont poussé.
Les Lormois les ramassent à pleins seaux pour faire des confitures. A
l'automne, alors que les arbres prennent une belle couleur dorée, l'odeur
des champignons se révèle et il est possible de cueillir les cèpes
ou les girolles.
Même
à quelques centaines de mètres
de Lormes, c'est le calme que vous rencontrez.
Les feuilles mortes craquent sous les pas.
Vous écoutez au loin le bruissement d'une rivière.
Vous y entendez le chant porte-bonheur du coucou, un geai s'envole devant vous
abandonnant une petite plume bleue. Et si vous avez beaucoup de chance, peut-être
apercevrez-vous entre les arbres le saut d'un chevreuil qui s'enfuit ou un groupe
de sangliers qui traverse votre route. A vos pieds, une multitude d'insectes
se faufile : scarabées dorés ou noirs, coccinelles (la sympathique
"barboulotte" que l'on fait monter sur son doigt en lui disant "barboulotte,
barboulotte, envoule touai !"), papillons (blancs, jaunes ou orange
et noir), libellules bleues au bord des étangs. C'est la nature encore
préservée qui vous permet quelques heures de vraie détente
loin de l'agitation et du bruit de la ville.