L'origine du mot galvacher est controversée. Pour certains il viendrait de l'espagnol "galvacho" désignant des personnes mal habillées, pour d'autres il serait la contraction de "gaulois-vacher", c'est-à-dire "bouvier gaulois", enfin il pourrait avoir pour origine un terme moqueur du Berry signifiant "traineur de chemin". La galvache est née au XIXème siècle de la nécessité (comme pour les nourrices) de trouver des revenus complémentaires en dehors du Morvan dans des régions plus riches où la main-d'uvre était recherchée et donc bien payée.
Les galvachers étaient des paysans qui quittaient le Morvan avec leurs bufs et leur chariot pour effectuer des transports de toute nature. Le terme officiel de "charretier" conviendrait d'ailleurs mieux. Il s'agissait d'une migration temporaire du 1er mai à la Saint Martin correspondant, malheureusement, à une période d'importante activité agricole dans le Morvan même. La famille, femme et enfants, devait donc s'occuper de la ferme et des bêtes. Les galvachers étaient généralement originaires du haut-Morvan et plus précisément du village d'Anost, à l'est de Château-Chinon où est, aujourd'hui, installé un musée des Galvachers mais aussi des environs d'Avallon.
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Après avoir parcouru plusieurs centaines de kilomètres, au rythme lent de son attelage (une vingtaine de kilomètres par jour), le galvacher atteignait le lieu où il serait sûr de trouver du travail. A l'arrivée, il cherchait un pré à louer pour mettre paître ses deux compagnons et un lieu pour dormir, souvent la grange de son employeur. Il s'agissait alors de transporter d'imposantes grumes de bois, mais aussi des pierres, du blé et autres marchandises lourdes. Avec ses bufs puissants il pouvait, aussi, effectuer des débardages en terrains difficiles sur lesquels les chevaux restaient le plus souvent inefficaces. De retour au pays avant l'hiver, il mettait généralement en vente ses bufs à la foire annuelle d'Anost le 1er décembre où ils étaient alors achetés soit par des emboucheurs du Bazois, soit par des entrepreneurs picards.
Comme les nourrices "sur lieu", la galvache pouvait rapporter gros
et permettre d'aménager la maison. Avec l'arrivée des tracteurs
dans le Morvan, cette activité cessa peu après la seconde guerre
mondiale.